Si je m'invente un monde et s'il y en a tant qui boivent. (février 2010)

Publié le par ly-blandso.over-blog.com

Poème moderne décrivant ma vision du monde et celle que je voudrais pouvoir voir un jour.


Sur un monde de guerre, un monde violent.
Un monde où la fierté prime sur la dignité.
Un monde où faire souffrir est une loi.

Sur un monde où je ne me retrouve pas,
Un monde de cruauté, un monde d’horreur,
De guerre, de morts, d’infanticide, et d’injustice.

Sur un monde maîtrisé par quelques uns,
A leurs propres fins.
Sur un monde subi par d’autre, sans fin.

Sur une terre surpeuplée, une terre dévastée,
Par le seul animal capable d’autant d’outrages,
Je cite l’humain, le seul responsable.

Dans un monde que je ne supporte pas,
Un monde où chacun d’entre les autres n’est qu’un,
En mon cœur.

Un monde où la souffrance explose,
Et qu’à chaque fois mon cœur implose.
Un monde où la destruction n’est plus foi,
Mais bien l’inverse, où la foi n’est plus que dans l’annihilation.

Dans ce monde que je ne comprends pas,
Ce monde que je n’accepte même pas,
Vous jouez chacun vos rôles, insouciants.
Vous êtes chacun ce que vous êtes, inconscients.

Ceux d’entre vous que j’adore, vous ne le savez peut-être pas,
Mais la souffrance dont vous faites échos parfois,
Me meurt chaque fois un peu plus.

Si ce n’était que vous.

Il y a tous les autres, inconnus, distants, détestables.
Il y a tant de personnes qui souffrent, en même temps,
A dix mille lieu, parfois juste à coté.
A dix mille terres, parfois même à travers le temps.

Chaque être vivant recèle d’un trésor de souffrance.
Je vous pille et vous donne à la fois,
Vous laisse votre souffrance tout en prenant la mienne.
Tel un virus, je m’immisce, copie, et prend de droit,

Tout souffrance abstraite, concrète, grande ou petite.
Et je la vis.
Éternellement.

Je refuse d’oublier, parce que ce serait trop injuste.
Je refuse de m’apitoyer, parce que je refuse la pitié.

Quand je vous vois sourire, sachant que derrière vous souffrez,
Je préférerai que vous pleuriez, pour me libérer.

Alors je créé.
Je créé et j'invente, un autre monde, une autre histoire.
Je m'enferme et m'évade,
Je m'endors et j'oublie.
C'est ma manière de vivre, ce monde qui me révulse.

La boîte de médicament gît vide au coté de mon lit.
La nuit sans eux, je m'égare en cauchemars.
Le jour, parfois même, j'erre dans le noir.

J'agis, je me bats. Je m'épuise au combat.
Un combat pour la vie, un combat pour l'utopie.
Quand tout est fini, je soigne mes blessures.
Comme je le peux.

Nombreuses sont celles qui ne se sont pas encore refermées,
plaies béantes en mon ventre, trou noir dans mon esprit.
De là les phobies, les chutes en séries, les crise d'épilepsie.

Je voudrai crier, et que tout s'arrête.
Me réveiller et voir un monde où là paix règne.
Où peut importe nos origines, nous apprenons, ensemble.
Où peut importe nos origines, nous partageons.

Tout.
Sans exception.

Un monde sans fierté, un monde sans possession.

Mais j'ai beau regarder dehors, je n'y crois pas.
Je sais au fond de moi, que jamais cela n'arrivera.
J'ai beau parfois jouer lors de soirées, jouer ce monde pour vous,
cela ne dure pas.

La réalité est aussi atroce que la vie, atrophiée dès la naissance.

A ces souffrances, une solution.
Vous la connaissez tous et pourtant, vous continuez.

A mes souffrances, une solution.
Tout arrêter.

Mais à quoi bon ? A quoi bon fuir ce que l'on doit vivre,
A quoi bon fermer les yeux sur le monde.
A quoi bon le rêver, le détruire, le re-vivre.
Mais surtout, à quoi bon ces questions ?

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